quatorze août deux mille vingt-quatre


bonjour tristesse, j'ai l'estomac tout retourné et le coeur qui a explosé sur le mur. tout le sang de ma poitrine dégouline sur le blanc de la peinture, ça fait un beau contraste mais ma pureté à moi est souillée. y'a des morceaux d'aorte sur le sol, mon oesophage pend de ma cage thoracique, mes viscères s'échappent et font le tour de ma taille.
Dieu m'a laissée pour morte.
je vis une vie que je supplie. je supplie mes relations. j'oublie mes relations. je me noie dans l'addiction d'amine et tout ça c'est de ma faute. je m'en fou d'être dramatique, c'est le seul moyen que je trouve pour qu'on puisse m'entendre. et m'écouter dans un second temps... me rendre malade, morve, salive, larmes qui coulent de mes orbites parce que mon existence et son respect ne signifient plus rien dès que j'ai eu ma puberté.
j'ai hurlé pendant des minutes parce que tout le mal que tu m'as fait était en train de m'étrangler et d'atrophier mes poumons. à ce stade là c'est aussi tout le mal que je me fait... pourquoi est-ce que je me force à rester bloquée dans le passé des évenements? mon cerveau a changé d'anatomie depuis que je me suis rendue compte que ma réalité n'existait pas. j'ai besoin d'un équilibrage. lobotomie sauve moi... je suis fatiguée d'avoir le coeur éclaté et l'esprit mal aligné. j'ai jamais eu de mère pour me rassurer alors je le fais moi même; je psychote un coup, j'atteint le point culminant (l'angoisse qui te fait tomber dans les pommes), je me cajole en respirant doucement, puis je reprends mes activités. je suis seule et je ne pourrais compter que sur moi même. qu'on sauve les pauvres âmes perdues dans les problèmes de leurs amours en plus des leurs. qu'on sauve les larmes des pauvres folles trop attachées à la reconnaissance de pauvres idiots égarés. qu'on sauve le pathétique drame d'une relation écorchée et qui fait tout pour maintenir le cordon.
qu'on vienne me sauver de mon esprit ravagé.


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